D'âmes, de coeur et de plume

D'âmes, de coeur et de plume

AUDIO : La femme créative.... est en colère

 

 Un texte écrit en 2009, paru dans mon livre "L'ombre et la paix",

mais attention aux âmes sensibles.

 

 

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Mon féminin  ?                                                                                               Mon masculin ?

la femme créative est en colère

Pourquoi faut-il toujours que nous attirions dans notre vie des situations violentes ou difficiles, que nous fassions acte de force ou que nous prenions la fuite ? Pouvons-nous apprendre à nous poser là et à vivre en paix et en harmonie entre des forces que tout semble opposer alors qu’elles se complètent ?

Avons-nous si peu la notion de nous-mêmes qu’il nous faut constamment servir un but extérieur ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à garder notre énergie pour nourrir nos rêves ?

Que nous soyons homme ou femme, nous avons tous pris naissance dans la matrice mère. Les femmes abritent des colères et des peines et leur pouvoir est souvent caché, car la peur des représailles est terrible. Nous racontons par chacune de nos actions et au travers de toutes nos émotions, l’histoire de nos parents, et de leurs parents avant eux !

Savez-vous que pendant longtemps, l’église n’a pas reconnu que les femmes avaient une âme ? Elles étaient animal ou mobilier. On pouvait les vendre, les échanger contre des faveurs, des biens ou du bétail, en disposer suivant les besoins. Le débat sur la place donnée aux femmes au sein de l’église est encore d’actualité. Il est vrai que par rapport à d’autres pays et à d’autres croyances, la situation des femmes de nos jours dans notre société est enviable. Mais la ‘femme sage’ doit encore s’armer de courage et prouver le fondement de sa sagesse pour faire entendre sa voix (même auprès des femmes !). Une femme me racontait que son appartenance à un groupe de discussion philosophique a été utilisée comme argument défavorable lors d’une procédure de divorce !

Alors ? Au cours des siècles, les femmes ont appris à avoir du pouvoir, mais pas toujours ouvertement, soit au travers d’un homme, soit en brimant un homme.

Les fils et les filles ont été enfantés par des femmes en colère.

 

Un peu d’histoire

En 1804, le Code Napoléon affirme l'incapacité juridique totale de la femme mariée :

 

  • Interdiction d'accès aux lycées et aux Universités,
  • Interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens,
  • Exclusion totale des droits politiques,
  • Interdiction de travailler sans l'autorisation du mari,
  • Interdiction de toucher elle-même son salaire,
  • Contrôle du mari sur la correspondance et les relations,
  • Interdiction de voyager à l'étranger sans autorisation,
  • Répression très dure de l'adultère pour les femmes,
  • Les filles-mères et les enfants naturels n'ont aucun droit.
  • 1910 le "devoir conjugal" est une obligation, pas de viol entre époux

 

Les femmes assaillies de peurs et privées de droits ont pris refuge auprès des hommes. Longtemps elles ont dû s’en remettre à un « protecteur », qu’elles soient femmes mariées ou autrement.

Nos grands-mères utilisaient le prénom de leur mari : Madame Robert Fabre : « bonjour Robert, tu as des seins et le ventre plein, mais qui t’a donc engrossé ? ».

« Fais attention ma fille, les hommes ne recherchent qu’une seule chose et tout moyen est bon pour y parvenir » ;

« C’était à une fête d’anniversaire, mon oncle m’a demandé de l’accompagner pour chercher quelques bouteilles à la cave, il m’a fait m’agenouiller, ce n’était pas pour prier. Je vis depuis avec la honte de son acte » ;

« Nous étions en vacances dans la famille, il n’y avait pas assez de chambres pour tout le monde, alors on m’a aménagé un lit dans la chambre de mon cousin. J’avais neuf ans, lui quatorze. Dans la nuit, il est venu dans mon lit. Intimement blessée, je n’ai pas dormi jusqu’au matin. Alors, en larmes, je suis allée raconter l’incident à mes tantes et à ma grand-mère, réunies pour le petit déjeuner. Mais je ne m’attendais pas à l’accueil qu’elles m’ont réservé. Elles n’ont pas pu m’entendre, m’ont dit que j’inventais. Les conséquences de l’acte était trop graves, je devais porter seule. J’ai souffert du manque de soutien, le monde m’a soudain semblé très dangereux. Je n’avais pas su me faire entendre, je n’avais pas su me défendre, et personne ne pouvait m’assister dans ce terrible drame. Mon rapport de confiance aux autres, aux hommes et aux femmes, a été brisé, celui à ma propre force également. J’ai fait l’expérience de l’impuissance et ma confiance en moi et en ce monde s’est éteinte. Finalement, j’ai moi-même, et seule, lavé les draps tachés de sang, et n’ai jamais plus évoqué «  l’incident », ni la brûlure entre mes jambes » ;

« Quand les hommes vieillissent leurs rides apportent noblesse à leur visage, lorsqu’une femme vieillit, elle révèle enfin son vrai visage : celui de la sorcière » ;

« Un homme public, ce n’est pas pareil qu’une femme publique ! ».

« Range ça dans ta poche, ma fille, et mets ton mouchoir dessus. Je comprends ta peine et ta douleur, mais je ne peux rien pour toi. Fais bonne figure, sois sage et ne prends pas de risque. Etouffe ta voix et tes plaintes, il n’y a personne pour t’écouter ».

 

Les hommes : des bourreaux ?

Les femmes : des victimes ?

Quand on prive quelqu’un de ses droits, on assume la responsabilité de sa vie.

Quel poids pour les hommes ! Que de culpabilité, que d’injustices pour chacun ! Comment se retrouver ?

Savez-vous qu’avant l’émergence de notre société patriarcale, des sociétés matriarcales ont existé? Si vous vous penchez sur le sujet, vous apprendrez que les femmes se sont aussi mal conduites que les hommes quand elles ont eu le pouvoir.

Un apprentissage ? Le rapport de force est toujours nuisible, mais son étude source d’éclaircissement.

Si nous avons tout à gagner à exprimer nos colères et nos peines, nous avons tout à perdre à les entretenir. Quantité de mémoires pénibles sont incrustées dans l’histoire de chacune de nos familles et la culpabilité se transmet, avec la colère. Apprendre à s’élever, et protéger les nôtres. Oser dénoncer, mais pour trouver l’apaisement. Restaurer la communication et les liens d’amour. Se soutenir enfin !

Savez-vous que de nos jours, on vend encore des enfants pour satisfaire les instincts primaires de quelques grands malades fortunés ?

Recevez-vous chaque matin, via Internet, des offres tout à fait dégoûtantes ? Pour ma part on me propose quotidiennement des remèdes efficaces pour pouvoir tenir mes érections plus longtemps, pour augmenter la taille de mon pénis, ou bien c’est Sonia, Iris ou une autre qui m’offre ses services : « Je suis jeune, belle et chaude, et je n’attends que ta flamme pour éveiller mon feu ». Déviation de l’être humain, bassesse de l’instinct, il faut retrouver le sacré et l’honorer en soi, s’élever, écouter et nous unir à notre manifestation pour guérir nos maux, redonner sa place à l’intuition si féminine, et servir un but commun d’évolution. Il y a tant de rage.

Perversion de l’amour, hégémonie de la haine, de la peine et de la peur.

As-tu vu le film « Vidocq », avec Gérard Depardieu ? L’homme qu’il traque, l’alchimiste, a découvert le secret de la jouvence. Cet homme achète des vierges à leurs parents, quelques pièces de monnaie et leur sort est joué. Il les fait conduire dans son antre. Elles sont alors droguées, puis saignées comme des cochons. Il récupère le sang pur (car elles n’ont pas été touchées par l’homme), pour préparer la substance nécessaire à fabriquer le masque de longue vie.

C’est affreux.

En filigrane, ce film nous révèle autre chose. Il nous offre une vision pénible de la basse société française à une autre époque : saleté des rues, pauvreté du peuple, prostitution massive des femmes… et des hommes, travail des jeunes enfants dans des conditions déplorables. Tout est sombre, noir de suie, terriblement glauque et crasseux. A chaque coin de rue, on peut tout acheter, tout trouver afin de satisfaire les plus vils instincts de l’humanité. En contemplant toutes ces laideurs, nous prenons conscience de la chance que nous avons finalement de vivre dans notre société à notre époque. Les maisons sont confortables, bien chauffées, avec l’eau courante et l’évacuation des eaux usées. Les enfants sont éduqués dans des écoles gratuites. Notre société a permis la création de nombreuses institutions pour faire face à chacun de nos problèmes. Même si on ne nous écoute pas toujours, et même si l’information est encore dirigée, on peut toujours s’exprimer. Les femmes se sont fait une place dans le monde du travail. Elles occupent désormais des postes importants au sein du gouvernement et dans les entreprises. Il reste des inégalités et tout n’est pas parfait, mais que de pas accomplis déjà !

Tout nous est facilité, et pourtant la misère est toujours là, vivante, omniprésente. Pourquoi ? Car nous en sommes les géniteurs. Pouvons-nous apprendre à nous nourrir des bienfaits que nous mettons en place pour nous, au lieu de crier nos manques ? Les femmes qui ont la parole désormais, sauront-elles à nouveau faire confiance à la douceur qui tempère la force, à la réceptivité qui donne de la rondeur à l’action, à la souplesse qui rend la fermeté justifiée, et enseigner au monde autrement ? Vont-elles continuer à entretenir la dualité ? Vont-elles courir se cacher pour pleurer leur misère et œuvrer au travers des autres, sans courage? Oseront-elles porter leur couleur, sans violence ? Oseront-elles dénoncer sans accuser ?

Quant aux hommes, qu’ils se souviennent que nous sommes tous doubles, que nous venons d’un œuf qui s’est divisé. Que notre apparence tangible est inspirée par notre double qui vit en esprit. L’union de nos deux aspects : matière/esprit, tangible/intangible, féminin/masculin, inspiration/manifestation, éducation/innée, représente notre défi d’équilibre. Si les femmes se comportent ainsi c’est qu’elles ont appris au travers de la souffrance à se jouer des hommes, et à la façon des hommes.

Que nos forces aident à la guérison de nos faiblesses. Unissons nos efforts.

La peur génère toujours ce dont elle est faite.

On dit que l’inceste est une expression d’amour mais corrompue, comme toute violence sexuelle. Pouvons-nous apprendre de l’amour et l’aider à s’exprimer de façon juste ?

La femme créative existe en chacun de nous, en chaque homme, en chaque femme. C’est le féminin qui donne forme à l’esprit. Si tu cherches à développer tes potentiels, il te faudra la rencontrer. Mais tu peux aussi choisir de ne pas t’investir dans cette expérience et courir après les fantômes ! L’ombre offre un refuge… illusoire, mais se croire toute lumière pour éviter d’y voir génère finalement le chaos, car celui qui fuit la réalité ne peut agir sur elle !

Les hommes ont peur des femmes,

les femmes ont peur des hommes,

Pourtant, nous nous aimons tellement !

Nous avons peur des forces que nous générons. Pourtant nous pouvons changer les choses. Il suffit de s’y mettre et de s’y tenir. Sur le parcours d’évolution, l’effort est important et l’implication personnelle : une garantie de succès. Apprenons de notre capacité à créer, et exerçons-nous à créer plus juste.

On craint toujours ce que l’on connaît mal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



26/04/2022
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